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La fièvre de la GemFair

Bangkok est en ébullition, 2 fois par an il y a à Bangkok le rendez-vous des bijoutiers joailliers d’Asie. Cette rencontre est le prémisse avant le gras show de Hongkong. Lequel dure une semaine également.

On s’organise, les plus patients font la queue pour prendre la navette depuis différents points stratégiques de Bangkok, c’est à dire les grands hôtels qui mettent à la disposition de leur clients et du bon peuple des navettes gratuites À/R, les autres plus malins partagent un taxi qu’ils paieront dans les 300 baths la course avec les péages. Bref, chacun s’organise comme il peut et selon ses moyens.

La route pour aller à la GemFair passe par une autoroute à 3 voies enfin officiellement, car elle a vite fait de se transformer en 4 voies, on se sert un peu et c’est tout. La bande d’arrêt d’urgence se transforme en « voie navigable ».

Une course en slalom s’engage jusqu’à l’arrivée.

Sur la route, on croise différents visages de Bangkok.

Bangkok cité lacustre avec des canaux et les maisons les pieds dans l’eau.

Une gare de chemin de fer ou les wagons ont vu de meilleur jour, la végétation et la rouille les ont envahis.

Un enchevêtrement de petites maisons recouvertes d’un toit de taule, vu du ciel, des efforts sont fait pour qu’ils soient agréables à regarder. Ils sont peints ou tendus d’un tissu imprimé.

Arrivée sur place, on découvre l’Impact Challenger. C’est grand, c’est immense. Un centre d’exposition de luxe, sol en marbre (ou simili), grands espaces d’accueil et hall immense d’exposition entièrement moquetté de bleu roi. Des vitrines à perte de vue toutes plus rutilantes et brillantes les unes que les autres. La GemFair à sorti ses plus beaux atours.

La compétition est rude pour avoir la plus belle vitrine, les bijoux les plus beaux, voire même les plus fantastiques. On ne recule devant aucun sacrifice.

Après avoir rivalisé de clinquant et de brillant, une pause s’impose. Pause pour aller admirer quelques belles pierres. La aussi, la concurrence est dure, même si on déplore parfois une taille un peu grossière: une culasse décentrée un peu trop ventrue d’un côté. C’est pour garder le plus de matière, les pierres se vendant au poids. Nous avons vu aussi des pierres à profonde culasse, mais du coup, la pierre est disproportionnée par rapport a la table.

La taille devrait avoir un impact sur le prix de la pierre, mais il semble que ça ne soit pas toujours le cas.

Après avoir pris des millions d’étoiles en regardant les bijoux et ensuite les pierres taillées et une escapade dans le milieu des pierres brutes, il est temps de revenir à des choses bassement terre à terre que sont les machines et les outils. La encore, ce monde est fascinant. Il existe toute sortes de machines toutes les plus fantaisistes et extravagantes. On trouve ainsi des machines pour tailler les pierres, pour les facetter, les polir, et ce ne sont que les plus communes. Il y a des machines laser, des machines pour tailler en série, des machines pour rodhier, des machines pour percer, des machines pour photographier. Tout ça voisine avec des microscopes, binoculaires, loupes et autres brucelles dans un désordre très organisé.

La cohue du matin revient le soir, la navette gratuite pour les plus patients, le mini-van à 100 baths la course pour les presser, et pour tout ceux qui ne veulent pas se retrouver avec le bon peuple, la chasse au taxi commence.

On reprend l’autoroute qui surplombe la ville, l’autoroute est suspendue, aussi, on peut voir la vie d’en l’air et le monde grouiller et s’agiter en bas.

Pout les plus aventureux, on peut prendre le sky train. Une navette nous emméne au BTS à la station Mo-shit. Après une ballade de 40 minutes dans le trafic du soir, nous arrivons au BTS, là, il faut trouver la bonne direction et pour 40 baths on est de retour sur Silom. Mais avant il faut faire la queue bien en ligne les uns derrière les autres, et on attend sagement son tour !! Pas à Paris qu’on verrait ça !!!

Pas fâchée que l’aventure se termine, ces longues heures à papatter ou à arpenter les allées est bien fatigant. En effet, il y a 52 allées et une 60ne de rang à explorer, sans compter le temps passé debout devant les étals à inspecter, comparer, demander les prix et promettre que l’on reviendra plus tard, sans parfois toujours le penser d’ailleurs. Le soir en rentrant et en faisant le bilan de la journée, on se rend compte que l’on n’est pas allé partout et que certain à qui l’on avait promis, on les a juste oublié. Pas de temps, trop crevé, fauché, autant de bonnes raisons pour rentrer au bercail.

Bilan satisfaisant et surtout j’ai pris des réserves de souvenirs et d’étoiles dans les yeux pour quelques mois, je ne sais pas si je tiendrais un an, mais au moins quelques mois. Alors adieu Gem Fair et j’espère à l’année prochaine.

Même si selon certains on ne fait pas de bonnes affaires, que la qualité a baissé alors que les prix ont augmenté, on se régale quand même car il y a beaucoup de jolies choses et d’autres tellement extravagantes, que ça valait le déplacement vraiment.

* * *

Marie-Sophie

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